dossierDEC2015J’en sais plus

 ( Si vous voulez poursuivre la lecture du présent Dossier, vous rendre sur le site de la commune cabries.fr, Mairie de Cabriès rubrique « Publications » qui a publié le numéro 101 de la Cabre d’Or dans son intégralité. Pour avoir des compléments d’informations à ce Dossier, lire « J’en sais plus »)

Le baron Antoine Alexandre Barthélémi, de Saizieu a été maire de Cabriès de 1860 à 1876.
D’où vient le nom « de Saizieu » ?
Saizieu serait une terre de Lorraine appartenant aux Choiseul. Ce titre aurait été donné par le duc de Choiseul-Praslin, ministre de Louis XV et Pair de France, à Antoine Lazare Barthélémi (grand-père d’Alexandre) pour qu’il puisse accéder aux fonctions diplomatiques que le duc voulut lui confier compte tenu des qualités humaines et des compétences qu’il avait repérées chez lui. Pour l’entourage du duc, le seul nom de Barthélémi ne paraissait pas devoir convenir à la fonction diplomatique. Ainsi au patronyme originel « Barthélémi », fut ajouté de Saizieu .

La seigneurie de Jarjayes (04)
Avant son acquisition par le consul Antoine Lazare Barthélémi de Saizieu en 1780, la seigneurie avait appartenu au XVIIIè siècle à la famille de Sigoin de Costebelle. A son extinction, cette famille la légua aux Hospices de Marseille (Hôtel Dieu) qui, ne pouvant s’en occuper, la vendit aux enchères au baron de Saizieu. La seigneurie fut établie en Majorat par Napoléon Ier, confirmé sous la Restauration. Ce domaine de 2 000 hectares comprenait château, écurie, jardin, vergers, moulin à huile, vignes et 12 domaines affermés ainsi qu’une immense forêt au pied de la montagne de Lure. A son acquisition, de Saizieu, devenu un « féodal », exigea et obtint l’aven de ses habitants tout en manifestant un grand esprit de générosité envers tous. Au moment de la révolution, il renonça de lui-même à ses droits seigneuriaux et traversa cette période sans inquiétude. Lui-même et plusieurs de Saizieu y ont été inhumés. Ce qui restait du domaine après des ventes successives au cours des 150 années de possession, fut définitivement vendu en 1930. Subsistent des ruines (en partie restaurées et habitées) de la seigneurie à Noyers, commune à laquelle fut rattaché Jarjayes.

L’hôtel de Saizieu d’Aix
Sur les très anciennes possessions de la Congrégation des Feuillants d’Aix-en-Provence furent élevés de prestigieux hôtels particuliers qui caractérisent le quartier Mazarin. Il en fut ainsi de l’hôtel que se fit construire à partir de 1648 le peintre d’origine belge Jean Daret, le talent le plus original de l’école provençale du XVIIè siècle selon les spécialistes. Cependant pour constituer la dot de sa fille et pour honorer ses dettes, il dut vendre son hôtel tout en l’habitant jusqu’à sa mort en 1668. Plus d’un siècle plus tard, en 1780, l’hôtel fut acquis par Antoine Lazare Barthélémi, baron de Saizieu, ancien consul dans la Régence de Tunis qui l’occupa jusqu’à sa mort en 1819. L’hôtel fut vendu par les descendants de Saizieu/de Gardane au milieu des années 1950.

Les enfants du baron Alexandre de Saizieu
Charles Antoine (1826/1904) – Saint Cyr- LH – Capitaine d’infanterie marié à Marie-Claire de Boussairolles.
Amélie (1828/1906) – Mariée au Vicomte Louis Auguste de Gardane
Jules Alphonse Joseph (1831/1831)- Inhumé à Jarjayes
Julie Aglae (1832/1926)
Jules Emmanuel (1835/1914) – LH – Consul de France
Eugène Louis (1837/1926) – LH – Directeur de la Banque de France marié à Marguerite de Fesquet

Bibliographie conseillée 
La diplomatie comme expérience de l’autreConsuls français au Maghreb (1700/1840), de Christian Windler, Lib Droz, 2002
Les consuls de France au siècle des lumières (1715/1792), de Anne Mezin, Ed Peter Lang, 1998
Le  rachat des Corses esclaves à Tunis, de Pierre Santoni, 2003, in Espace politique méditerranéen
Biographie maritime ou Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres, de M. Hennequin, Vol III, 1837
Le quartier Mazarin, ou habiter noblement à Aix-en-Provence,XVII-XVIIIème siècles, de Inès Castaldo, Université de Provence, 2011
Terreur blanche. Précis de ce qui s’est passé dans le Gard, M. de Bernis, 1818

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