Plus de 2500 hectares de garrigues et de forêts se sont consumés par une après-midi et une nuit de très grand vent le 10 août dernier. Des villages mitoyens de Cabriès ont été fortement éprouvés, le feu léchant les habitations que les occupants ont dû fuir.
Qui ? Comment ? Pourquoi ? Le saurons-nous un jour ?
Malgré tous les moyens modernes de prévention et d’attaque que nous possédons en 2016 (quand ils sont opérationnels) l’étendue de ces fléaux ne cesse d’interroger : constructions et circulations trop proches des espaces boisés ? recul des terres et des activités agricoles (qui constituaient des coupures naturelles au feu) ? Après le massacre de Nice de juillet, on s’est même demandé si ce n’était pas un coup des islamistes.

Les documents puisés dans la presse locale d’autrefois montrent hélas, que, quel que soit le motif, l’incendie traverse le temps comme il traverse nos collines.

Ci-dessous, incendie 12 août 1888

29 août 1937

Ci-dessous, incendie du 29 août 1937

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Ci-dessous, incendie du 2 septembre 1917

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Ci-dessous : un prospectus d’invitation à une démonstration d’un dispositif de lutte contre l’incendie (1928) adressé au maire de Cabriès- Source : Archives Départementales 13

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Tous les 15 août se célèbrent les cérémonies de la Libération de la Provence qui a démarré à partir du 15 août 1944. Cette Libération, on la doit essentiellement aux Forces Militaires Alliées.
Par la suite, beaucoup, ici comme ailleurs, s’inventèrent un passé de résistance…

Le document de ce mois est un télégramme  adressé par le préfet à tous les maires des communes des Bouches-du-Rhône. Il organise le déroulement de la première Fête Nationale après la Libération. Veillée funèbre, recueillement, messes interrompent -naturellement- les réjouissances.

La phrase du mois : « On sait bien que les hommes n’ont pas d’âme. S’ils avaient un peu de tenue » Talleyrand

(Source : Correspondances reçues 1945 – Commune de Cabriès – Archives Départementales 13)????????????????????????????????????

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Vous avez bien lu (et vous pouvez zoomer) : le feu d’artifice commandé pour le 14 juillet est de 75 f pour Cabriès ……et seulement 25 f pour Calas.
Et cela n’était ni la première fois, ni la dernière.

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Source : registre des correspondances – Commune de Cabriès- 1896 – Archives départementales 13

 

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  Quelques mois de guerre après le 30 septembre 1939 et c’est la déroute, puis  l’armistice du gouvernement Pétain signé le 22 juin 1940.  A Cabriès, l’on retourne à son quotidien.
Autour du 18 juin, on ne trouve dans les archives municipales que des mentions relatives à des accidents de travail, aux primes d’allaitement, à des dates d’autorisation de distillation, aux contrôles des viandes abattues,  etc…
Et le 18 juin dans tout ça ?
Pas de trace de l’appel !
On trouve bien une mention du 18 juin dans une lettre recommandée adressée au Service des Etrangers de la Préfecture. Mais pas pour ce qu’on croit.

18 juinSource : Archives Registre des correspondances envoyées/ année 1940 – Archives départementales 13

La phrase du mois : « Vous déboisez, imbéciles. Vous déboisez tous les jeunes arbres avec la vieille hache, vous les enlevez. Vous déboisez, imbéciles. Et les vieux arbres avec leurs vieilles racines, leurs vieux dentiers, vous les gardez. » Jacques Prévert, La guerre.

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L’archive municipale proposée est un arrêté d’interdiction du maire, en date du 9 juin 1945.
Ingrate commune qui y interdit les moutons : durant la guerre, les ventres de Cabriès devaient pourtant moins les bouder.
Bientôt, sur la Place Albert Florens, on leur préférera la pollution automobile …

 

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La Fête des Mères  n’est pas née du régime de Vichy, comme on le croit souvent, mais après la Première Guerre Mondiale. On n’avait pas donné le droit de vote aux femmes malgré leur forte implication dans les épreuves de cette guerre ; alors il fallait bien trouver quelque chose.
On honora d’abord les mères de familles nombreuses dans le cadre d’une politique en faveur de la natalité, puis on étendit l’hommage à toutes les mères.
Sur l’une comme sur l’autre des archives municipales présentées, on note que la fête des Mères était célébrée par la Municipalité.
En 1945 on s’amuse du compte d’apothicaire griffonné sur une note et l’on remarque que la fête, en réalité, récompense les enfants de Calas plus que leurs mamans !

 

La phrase du mois « Fils et filles des mères encore vivantes, n’oubliez plus que vos mères sont mortelles. Je n’aurai pas écrit en vain, si l’un de vous, après avoir lu mon chant de mort, est plus doux avec sa mère, un soir, à cause de moi et de ma mère. » (Le livre de ma mère, Albert Cohen)

Archive municipale 1945
Ci dessus, Archive 1945 ; ci-dessous, Archive 1954 – Source : Archives Départementales s/Cabriès

Archive municipale 1954

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Pourquoi diable commémorer le Centenaire de Verdun à la fin mai ?
Ne savait-on pas à l’Elysée que l’offensive allemande débuta précisément le 21 février 1916 par des millions d’obus ? Qu’elle prit fin le 2 septembre 1916, « le hachoir allemand » n’ayant pas atteint son but avant l’arrivée de la mauvaise saison ?
Ces deux dates ne cadraient-elles pas avec l’agenda politique 2016 ?

Ci-dessous, une souscription  de 1923 adressée à toutes les communes de France, dont Cabriès, en faveur d’un monument commémoratif de Verdun.
Dix ans après l’entrée en guerre, alors que l’on dansait sur les premières notes de jazz et sur le charleston, il ne vint à l’esprit de personne de mêler à l’ hommage national les jeunes stars du show bizz de l’époque !

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Ce mois-ci, la Cabre d’Or propose de feuilleter quelques pages consacrées à la Bénédiction.
Ce qui était au départ une bénédiction religieuse, créée par l’abbé Rey en 1958 dans un paysage provençal lors des Pâques chrétiennes, associant l’un des plus anciens compagnons de l’homme à la  bienveillance divine, s’est transformé au fil du temps en plusieurs journées festives. Quel sera son avenir ?

 

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2003 : Curieusement, rares sont les couvertures de la Cabre d’Or consacrées à la Bénédiction. Sur 101 numéros, on en compte deux, en tout et pour tout. En 2003, avec la première municipalité d’Hervé Fabre-Aubrespy, retour à la tradition. Devant la chapelle Notre-Dame de la Salette, un groupe provençal de jeunes garçons et jeunes filles précède la Bénédiction. La façade de la chapelle n’a pas encore revêtu sa jolie robe bleue. La rénovation aura lieu en 2006.

 

 

n° 25 1982

1982 : Peu d’articles relatent la journée pascale de la Bénédiction dans les premiers numéros de la Cabre d’Or. Ils apparaissent principalement à partir des années 1980.
En ces temps là, la fête s’appelait tout simplement …Bénédiction des chevaux.

 

 

n° 68 1999

1999 – La fête désormais s’étire sur plusieurs jours. Avec son saloon, ses danses country, son drapeau  Us … »synonyme de bon goût (sic)« ,  Calas devient « Calas City » !

 

 

n° 92 2011 1

 

2011 – La fête a pris depuis peu la dénomination de « Fête du Cheval ». La Bénédiction devient un temps de la fête parmi d’autres, le lundi pascal…

 

La phrase du mois : « La mort d’un cheval est un spectacle suprêmement douloureux car elle survient en silence. Le silence des bêtes est la double expression de leur dignité et de notre déshonneur. » (Sylvain Tesson, Bérésina – 2015)

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carte-ancienne-enfants-mairie-drapeauNe vous y trompez pas : rien ne change. Surtout pas les souhaits des Français.
Preuve en est : les Voeux formulés dans un journal local, au milieu du XIXème siècle  : 

 » Nous souhaitons que chacun reprenne ses occupations habituelles ; que les couteliers fassent des couteaux, les professeurs leurs cours, les avoués leurs procédures, les pharmaciens leurs remèdes, etc… au lieu de vouloir tous gouverner l’Etat.
 » Puissent les percepteurs voir un peu diminuer leur besogne.
 » Puissent les avocats ne parler qu’au palais et ne pas pratiquer l’éloquence en plein vent.
 » Puissent messieurs les édiles s’habituer à l’idée de ne pas mourir dans leur toge.
 » Puissent les membres de toutes les églises s’enfermer dans leurs églises.
 » Puissent les imprimeurs ne plus user leurs presses à faire des millions de bulletins électoraux et des masses de professions de foi. Tout cela ne nous apprend jamais rien.
 » Puissent les officiers ne revêtir leur uniforme que pour les montrer aux belles dames.
 » Puissent les trois millions de Français qui veulent des emplois se décider à s’en passer, attendu qu’il n’y en a que trois cent mille à distribuer.
Nous les engageons à ne pas compter sur les promesses, car en politique comme en amour il est des moments où les promesses ne coûtent rien !
 » Puisse chacun vouloir encore demain ce qu’il voulait hier …mais là, c’est beaucoup demander à Dieu !  »

Bonne année tout de même
Hélène Martin

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11 novembre 1947. Le maire de Cabriès nouvellement élu, Ferdinand Breuil, invite la population à la commémoration de la Grande Guerre précédée d’une messe. Le clergé, alors, fait partie du cortège – (Cahier des Communiqués, Avis, Arrêtés de l’année 1947. Archives Départementales 13).

Communiqué 11 novembre

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