Tôt matin, ce 11 septembre, les pétarades ont éveillé la campagne de Cabriès.
Pour les petits animaux aussi, vilaine date.

Le document présenté est un courrier adressé à la mairie par le Groupement des associations de chasse de Cabriès pour lui demander son avis sur une demande de subvention qu’elle souhaiterait faire auprès du Conseil Général pour les services rendus contre le braconnage. A ce courrier est joint le nom des adhérents.
(Source : Fonds Archives de Cabriès – 1927 – Archives Départementales 13)

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12 millions d’enfants ont retrouvé, dès le 1er septembre, le chemin de la rentrée. Les 850 000 professeurs les y avaient précédés la journée précédente. Rentrée placée sous le signe de la sécurité (suite aux attentats), de la réforme du collège et des programmes scolaires : hélas,  à la trappe les belles humanités !

Le document proposé, en date de la rentrée 1926, témoigne d’une rentrée difficile pour d’autres raisons .

rentrée

Si le document vous est difficile à lire (même avec le zoom) , voici sa transcription

A M. le Préfet : J’avais écrit dans les premiers jours du mois d’août une lettre à M. l’Inspecteur d’Académie de Marseille au sujet du changement en entier du personnel enseignant dans ma commune et des conséquences que ce changement pouvait avoir. Malheureusement mes prévisions se sont réalisées ! La rentrée des classes pour les garçons à Cabriès et pour les garçons et les filles à Calas n’a pas eu lieu le 1er octobre, ni le 2 parce que l’instituteur et l’institutrice désignés ne sont pas arrivés. La rentrée aura-t-elle lieu aujourd’hui ? Les enfants courent les rues, les parents réclament, les adversaires de l’école laïque critiquent. Défenseur de l’école laïque, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien, si possible, intervenir auprès de M. l’Inspecteur d’Académie afin que cet état de chose cesse. J’avais informé dans ma lettre que bon nombre d’institutrices ne désiraient pas le poste de Calas pour des raisons que je lui indiquais. Je connais une institutrice, Melle Turc à Septèmes, actuellement affectée à une autre école, qui aurait été très heureuse d’avoir l’école de Calas parce que cette demoiselle a des parents à Calas. C’est donc une attache à Calas et cette personne y resterait. Toutes les raisons que j’indiquais à M. l’Inspecteur n’ont pu le convaincre et M. l’Inspecteur n’a pas répondu à ma lettre. Le maire, Eugène Mirabel.

(source : Fonds Cabriès/archives départementales 13)

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Plus de 2500 hectares de garrigues et de forêts se sont consumés par une après-midi et une nuit de très grand vent le 10 août dernier. Des villages mitoyens de Cabriès ont été fortement éprouvés, le feu léchant les habitations que les occupants ont dû fuir.
Qui ? Comment ? Pourquoi ? Le saurons-nous un jour ?
Malgré tous les moyens modernes de prévention et d’attaque que nous possédons en 2016 (quand ils sont opérationnels) l’étendue de ces fléaux ne cesse d’interroger : constructions et circulations trop proches des espaces boisés ? recul des terres et des activités agricoles (qui constituaient des coupures naturelles au feu) ? Après le massacre de Nice de juillet, on s’est même demandé si ce n’était pas un coup des islamistes.

Les documents puisés dans la presse locale d’autrefois montrent hélas, que, quel que soit le motif, l’incendie traverse le temps comme il traverse nos collines.

Ci-dessous, incendie 12 août 1888

29 août 1937

Ci-dessous, incendie du 29 août 1937

incendie 2

Ci-dessous, incendie du 2 septembre 1917

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Ci-dessous : un prospectus d’invitation à une démonstration d’un dispositif de lutte contre l’incendie (1928) adressé au maire de Cabriès- Source : Archives Départementales 13

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Tous les 15 août se célèbrent les cérémonies de la Libération de la Provence qui a démarré à partir du 15 août 1944. Cette Libération, on la doit essentiellement aux Forces Militaires Alliées.
Par la suite, beaucoup, ici comme ailleurs, s’inventèrent un passé de résistance…

Le document de ce mois est un télégramme  adressé par le préfet à tous les maires des communes des Bouches-du-Rhône. Il organise le déroulement de la première Fête Nationale après la Libération. Veillée funèbre, recueillement, messes interrompent -naturellement- les réjouissances.

La phrase du mois : « On sait bien que les hommes n’ont pas d’âme. S’ils avaient un peu de tenue » Talleyrand

(Source : Correspondances reçues 1945 – Commune de Cabriès – Archives Départementales 13)????????????????????????????????????

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Vous avez bien lu (et vous pouvez zoomer) : le feu d’artifice commandé pour le 14 juillet est de 75 f pour Cabriès ……et seulement 25 f pour Calas.
Et cela n’était ni la première fois, ni la dernière.

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Source : registre des correspondances – Commune de Cabriès- 1896 – Archives départementales 13

 

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  Quelques mois de guerre après le 30 septembre 1939 et c’est la déroute, puis  l’armistice du gouvernement Pétain signé le 22 juin 1940.  A Cabriès, l’on retourne à son quotidien.
Autour du 18 juin, on ne trouve dans les archives municipales que des mentions relatives à des accidents de travail, aux primes d’allaitement, à des dates d’autorisation de distillation, aux contrôles des viandes abattues,  etc…
Et le 18 juin dans tout ça ?
Pas de trace de l’appel !
On trouve bien une mention du 18 juin dans une lettre recommandée adressée au Service des Etrangers de la Préfecture. Mais pas pour ce qu’on croit.

18 juinSource : Archives Registre des correspondances envoyées/ année 1940 – Archives départementales 13

La phrase du mois : « Vous déboisez, imbéciles. Vous déboisez tous les jeunes arbres avec la vieille hache, vous les enlevez. Vous déboisez, imbéciles. Et les vieux arbres avec leurs vieilles racines, leurs vieux dentiers, vous les gardez. » Jacques Prévert, La guerre.

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L’archive municipale proposée est un arrêté d’interdiction du maire, en date du 9 juin 1945.
Ingrate commune qui y interdit les moutons : durant la guerre, les ventres de Cabriès devaient pourtant moins les bouder.
Bientôt, sur la Place Albert Florens, on leur préférera la pollution automobile …

 

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La Fête des Mères  n’est pas née du régime de Vichy, comme on le croit souvent, mais après la Première Guerre Mondiale. On n’avait pas donné le droit de vote aux femmes malgré leur forte implication dans les épreuves de cette guerre ; alors il fallait bien trouver quelque chose.
On honora d’abord les mères de familles nombreuses dans le cadre d’une politique en faveur de la natalité, puis on étendit l’hommage à toutes les mères.
Sur l’une comme sur l’autre des archives municipales présentées, on note que la fête des Mères était célébrée par la Municipalité.
En 1945 on s’amuse du compte d’apothicaire griffonné sur une note et l’on remarque que la fête, en réalité, récompense les enfants de Calas plus que leurs mamans !

 

La phrase du mois « Fils et filles des mères encore vivantes, n’oubliez plus que vos mères sont mortelles. Je n’aurai pas écrit en vain, si l’un de vous, après avoir lu mon chant de mort, est plus doux avec sa mère, un soir, à cause de moi et de ma mère. » (Le livre de ma mère, Albert Cohen)

Archive municipale 1945
Ci dessus, Archive 1945 ; ci-dessous, Archive 1954 – Source : Archives Départementales s/Cabriès

Archive municipale 1954

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Pourquoi diable commémorer le Centenaire de Verdun à la fin mai ?
Ne savait-on pas à l’Elysée que l’offensive allemande débuta précisément le 21 février 1916 par des millions d’obus ? Qu’elle prit fin le 2 septembre 1916, « le hachoir allemand » n’ayant pas atteint son but avant l’arrivée de la mauvaise saison ?
Ces deux dates ne cadraient-elles pas avec l’agenda politique 2016 ?

Ci-dessous, une souscription  de 1923 adressée à toutes les communes de France, dont Cabriès, en faveur d’un monument commémoratif de Verdun.
Dix ans après l’entrée en guerre, alors que l’on dansait sur les premières notes de jazz et sur le charleston, il ne vint à l’esprit de personne de mêler à l’ hommage national les jeunes stars du show bizz de l’époque !

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Ce mois-ci, la Cabre d’Or propose de feuilleter quelques pages consacrées à la Bénédiction.
Ce qui était au départ une bénédiction religieuse, créée par l’abbé Rey en 1958 dans un paysage provençal lors des Pâques chrétiennes, associant l’un des plus anciens compagnons de l’homme à la  bienveillance divine, s’est transformé au fil du temps en plusieurs journées festives. Quel sera son avenir ?

 

couverure CO

2003 : Curieusement, rares sont les couvertures de la Cabre d’Or consacrées à la Bénédiction. Sur 101 numéros, on en compte deux, en tout et pour tout. En 2003, avec la première municipalité d’Hervé Fabre-Aubrespy, retour à la tradition. Devant la chapelle Notre-Dame de la Salette, un groupe provençal de jeunes garçons et jeunes filles précède la Bénédiction. La façade de la chapelle n’a pas encore revêtu sa jolie robe bleue. La rénovation aura lieu en 2006.

 

 

n° 25 1982

1982 : Peu d’articles relatent la journée pascale de la Bénédiction dans les premiers numéros de la Cabre d’Or. Ils apparaissent principalement à partir des années 1980.
En ces temps là, la fête s’appelait tout simplement …Bénédiction des chevaux.

 

 

n° 68 1999

1999 – La fête désormais s’étire sur plusieurs jours. Avec son saloon, ses danses country, son drapeau  Us … »synonyme de bon goût (sic)« ,  Calas devient « Calas City » !

 

 

n° 92 2011 1

 

2011 – La fête a pris depuis peu la dénomination de « Fête du Cheval ». La Bénédiction devient un temps de la fête parmi d’autres, le lundi pascal…

 

La phrase du mois : « La mort d’un cheval est un spectacle suprêmement douloureux car elle survient en silence. Le silence des bêtes est la double expression de leur dignité et de notre déshonneur. » (Sylvain Tesson, Bérésina – 2015)

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